Impact of Low Growth on Insurers

SOA News Canada
February 27, 2020

En français

by Max J. Rudolph

When building stress tests, modelers need to consider worst cases that are plausible. The most useful and robust scenarios begin qualitatively, with a narrative or story. Consistent quantitative relationships are then developed.

One such scenario slows economic growth to rates not seen in centuries. The industrial revolution has occurred in several waves and there are signs that growth, especially in developed nations such as Canada, will slow from the rates enjoyed following World War II to levels about half of that.1

Implications for Insurers

In a low-growth scenario, absent an event that triggers stagflation, interest rates would be expected to remain low or fall even further. Bonds would be more likely to default, and deflationary pressures could result from reduced demand or unwinding of government stimulus.

When earned rates are low and long-term guarantees based on nominal rates, insurers are tempted to add non-interest-rate risk to make up the shortfall. Examples can include leverage, alternative asset classes (e.g., timber), credit risk (junk and near junk bonds), illiquid assets, complexity (e.g., collateralized assets) and derivatives. These are risks typically outside their circle of competence, especially medium to small insurers, thereby increasing solvency risk.

Since insurers are primary owners of investment grade bonds and other somewhat boring asset classes, this could increase demand for the higher-risk opportunities and reduce demand in the market for lower risk assets as high-quality borrowers deleverage.

Life insurance companies have enjoyed steady, continual mortality improvement and increasing longevity for many years. Recently, challenging economic environments have led to increases in the so-called “deaths of despair” from causes such as suicide and opioids. These could continue, along with health care spending being crowded out as budgets become strained. This introduces the possibility of a slowdown, or reversal, of historical mortality trends and potential increases in the frequency and severity of mortality shocks due to external events like pandemics or war. The industry could respond by raising premiums and tightening underwriting standards, increasing the use of reinsurance and expanding exclusions due to war and impairment, and balance risk by increasing the focus on annuities and health products.

While there are many headwinds to growth, climate change is important to consider as there are many interactions with other risks. Pricing time horizons would need to be reduced due to changes from historical claim distributions and increased uncertainty, likely leading to elimination of long-term guarantees and a return to term products. Historical data would no longer be predictive. What investor would be willing to invest in coastal real estate in Vancouver or the Maritimes for 30 years if sea levels were expected to rise significantly over that period? These types of changes will revamp the investing landscape—in most places reducing prices, but in some lucky locations (such as Canada’s inland areas, which are sometimes cited as being more attractive with reduced cold) increasing the value of real estate.

Many believe that low economic growth would be consistent with a populist agenda, leading to regional trade barriers with Canada’s trading partners that limit asset diversification and reinsurer geographic reach.

Guidance

In a low-growth, low-interest-rate environment, the reaction of insurers in Japan may provide some direction for Canadian insurers. Avoiding products driven by account values, supplemental health and other short-term policies may become an innovation hotbed due to the lack of investment return requirements. Investments by insurers in other countries and other asset classes have provided diversification and improved returns relative to risk for Japanese insurers and may be an option in Canada if other regions maintain higher growth levels.

Managing investment risk in such a scenario should be contemplated today. Stress tests should include at least one that shows the expected changes in a scenario where baseline temperature increases by at least two degrees. Projections of future assets may anticipate principal repayments earlier in the schedule or a varying rate schedule that increases over time. This evolution will shorten the asset duration and could drive liability product features. Even if these product changes make sense, it takes only one competitor to ignore these risk-driven changes before it becomes impossible for anyone to pursue innovation as a pricing strategy. Formal standards of practice may need to be designed to protect the actuary who considers longer time horizon implications.

Conclusion

An extended period of low growth would be felt by the insurance sector in many ways. Some effects might be common across scenarios. Others would vary depending on how low growth is—negative or zero growth versus a low single-digit growth environment—and depending on the drivers of the scenario. Government and society responses will matter but will not always occur in predictable ways.

Max J. Rudolph, FSA, CFA, CERA, MAAA, is principal at Rudolph Financial Consulting, LLC. He can be reached at max.rudolph@rudolph-financial.com.

1https://www.soa.org/resources/research-reports/2019/low-growth-world/ This article builds off a paper the author co-wrote with Mark Alberts titled “A Low-Growth World: Implications for the Insurance Industry and Pension Plans.”

L’impact d’une faible croissance sur les assureurs

par Max J. Rudolph

Lors de l’élaboration des tests de tension, les modélisateurs doivent considérer les pires cas qui sont plausibles. Les scénarios les plus robustes et utiles débutent de manière qualitative, avec une évaluation narrative ou une histoire. Des relations quantitatives consistantes sont développées par la suite.

Un de ces scénarios ralentit la croissance économique à des taux qui n’ont pas été vécus depuis des siècles. La révolution industrielle est survenue en plusieurs vagues, et il existe des signes que la croissance, spécialement dans les nations développées comme le Canada, pourrait ralentir à des taux rencontrés suivant la seconde guerre mondiale et à des niveaux environ diminués de moitié.1

Implications pour les assureurs

Dans un scénario de faible croissance, il manque un évènement qui déclenche la stagflation, il est anticipé que les taux d’intérêt demeurent bas, ou qu’ils soient réduits encore davantage. Les obligations qui seraient les plus enclines à faire défaut et les pressions déflationnistes pourraient résulter en demande réduite ou du débouclement des stimulus gouvernementaux.

Lorsque les taux rapportés sont faibles, comme les garanties sont basées sur le long terme et sur des taux nominaux, les assureurs subissent la tentation d’ajouter un risque sans taux d’intérêt, pour calculer le manque à gagner. Les exemples peuvent inclure l’effet de multiplication, les classes alternatives d’actifs (par exemple le bois d’œuvre), le risque de crédit (obligations de pacotille ou presque), des actifs non liquides, la complexité (c'est-à-dire des actifs gagés) et les produits dérivés. Ce sont des risques qui se retrouvent typiquement hors de leur cercle de compétence, spécialement pour les assureurs de taille petite à moyenne, augmentant ainsi le risque d’insolvabilité.

Comme les assureurs sont les principaux propriétaires des obligations de bonne qualité, et d’autres classes d’actifs plutôt ennuyeuses, cela pourrait augmenter la demande pour des opportunités à plus grand risque, et réduire la demande sur le marché pour des actifs à risque plus faible, alors que les emprunteurs de bonne qualité se désendettent.

Les compagnies d’assurance vie ont bénéficié des améliorations constantes et continuelles de la mortalité et de l’augmentation de la longévité, depuis de nombreuses années. Récemment, les environnements économiques difficiles ont mené à des prétendus « décès par désespoir » de causes telles que le suicide et les décès en relation avec les opioïdes. Ceux-ci pourraient se perpétuer, de concert avec les dépenses dans les soins de santé qui sont évincées alors que les budgets se réduisent. Cela introduit la possibilité de ralentissement, ou d’inversion, des tendances historiques de mortalité, et des augmentations potentielles dans la fréquence et la sévérité des chocs de mortalité attribuables à des évènements externes, comme des pandémies ou des guerres. L’industrie pourrait répondre en augmentant les primes et en resserrant les normes de souscription, par l’augmentation de l’utilisation de la réassurance et l’expansion des exclusions attribuables aux guerres et insuffisances, et équilibrer le risque en augmentant la concentration sur les rentes et sur les produits de santé.

Bien qu’il existe plusieurs tendances à la croissance, il est important de bien considérer les changements climatiques puisqu’ils ont de nombreuses interactions avec les autres risques. Les horizons des délais de fixation de prix devraient être réduits en raison des changements dans l’historique de distribution des réclamations, et des incertitudes accrues, qui devraient probablement mener à l’élimination des garanties à long terme, et à un retour aux produits à terme. Les données historiques ne seraient plus prédictives. Qui seraient les investisseurs qui accepteraient d’investir dans l’immobilier sur les côtes de Vancouver ou des provinces maritimes sur 30 ans, si les niveaux de la mer devaient augmenter de manière significative pendant cette période? Ces types de changements vont réorganiser le portrait des investissements—et réduire les prix dans la plupart des cas, mais dans certains emplacements plus chanceux (tels que les zones intérieures du Canada, qui sont citées quelquefois comme étant plus attrayantes, avec des températures plus clémentes) qui augmentent la valeur des placements en immobilier.

Plusieurs croient qu’une faible croissance économique serait consistante avec un agenda populiste, résultant en entraves régionales au commerce avec les partenaires commerciaux du Canada, qui limiteraient la diversification des actifs et la portée géographique des réassureurs.

Guidance

Dans un environnement à faible croissance et de taux d’intérêt bas, la réaction des assureurs au Japon peut fournir certaines indications pour les assureurs canadiens. L’évitement des produits dirigés par des valeurs de compte, des produits additionnels d’assurance santé et des autres polices à court terme peut devenir un terreau fertile à l’innovation en raison du manque d’exigences de retour sur l’investissement. Les investissements par les assureurs dans d’autres pays et d’autres classes d’actifs ont offert une diversification, et ont permis d’améliorer les retours relatifs au risque pour les assureurs japonais, et peuvent être une option au Canada si d’autres régions maintiennent des niveaux de croissance plus élevés.

La gestion du risque d’investissement dans un tel scénario doit être prévue dès aujourd’hui. Les tests de tension devraient en inclure au moins un qui présente les changements anticipés dans un scénario où la température de base augmenterait d’au moins deux degrés. Les projections pour les actifs futurs peuvent anticiper les remboursements aux fournisseurs plus tôt dans l’horaire, ou une cédule de variation des taux qui augmente avec le temps. Cette évolution va réduire la durée des actifs et pourrait altérer les caractéristiques de viabilité des produits. Même si ces changements de produit font du sens, il ne faudrait qu’un seul compétiteur qui ignorerait les changements stimulés par le risque pour qu’il devienne impossible pour quiconque de poursuivre son innovation comme une stratégie de fixation de prix. Des normes formelles de pratique pourraient devoir être conçues pour protéger l’actuaire qui considère les implications sur un horizon à plus long terme.

Conclusion

Une période allongée de faible croissance serait ressentie par le secteur des assurances de plusieurs manières. Certains effets pourraient devenir communs aux divers scénarios. D’autres varieraient selon la durée de la faible croissance—une croissance négative ou à zéro versus un environnement avec une faible croissance de l’ordre d’un seul chiffre—et dépendant des promoteurs du scénario. Les réponses gouvernementales et de la société auront leur importance mais elles ne surviendront pas toujours de manières prévisibles.

Max J. Rudolph, FSA, AFA, CERA, MAAA, est associé chez Rudolph Financial Consulting, LLC. Vous pouvez communiquer avec lui à l’adresse suivante : max.rudolph@rudolph-financial.com

1 https://www.soa.org/resources/research-reports/2019/low-growth-world/ Cet article est tiré d’un article que l’auteur a co-écrit avec Mark Alberts intitulé « A Low-Growth World : Implications pour l’industrie des assurances et des régimes de retraite. »